dimanche 9 novembre 2014

JULIEN























je t’ai ramené du pain
du rouge
des restants de dinde

j’ai traversé
des bancs de neige
pour atteindre
tes pupilles

c’était noël
de l’an passé

elle est à pic
cette montagne-là
et quand j’arrive
vous êtes déjà
sur sa descente

le bonheur coule
par ton trou d’bain
ton visage se vide vite
mais pas assez loin

ton cousin
part traquer les pénis
dans l’Grand Nord

mais il n’y a rien
métro laurier
25 décembre,
faisait juste froid

c’est à moi que tu demandes
pour la myrrhe, l’encens
pour l’or

promis juré
tu voulais me rembourser

ce soir-là
dans mon bas de Noël

ta mort

comme un brun glissé
dans une carte de souhait

a pointé
le bout d’son nez

commençait enfin
à me faire peur

ta mort en trois lettres 
sur ton wall avec des cœurs

elle se creusait dans les tracks
de poudre
au lac des castors
se basculait
sur les tables
où tu dansais d’bout

dans les butchs
de cigarettes
par en-d’ssous
des couvertes

de la musique
trop forte
pour les voisins

elle se creusait et
tu dansais

Julien

et quand tu dansais
tu ressemblais
tellement
à de la vie.

dimanche 19 octobre 2014

vendredi 3 octobre 2014

jeudi 2 octobre 2014

samedi 6 septembre 2014

jeudi 28 août 2014

on était en Chine


en croisière
d’au revoir

sur le lac du soleil
et de la lune
il a plu pendant deux
jours


dans la chambre
nos cris
avaient le salé
des nouilles ramen

on parlait de retourner
à l’école

la bruine partout


jamais je ne te rembourserai
ma partie d’hôtel

mardi 26 août 2014

mon mexicain


je regarde le plafond
pense à la main 
dans mes culottes 
celle qui 
recolle le manque avec de la colle
en bâton

la distance enlumine
ce qui aurait pu
peut-être arriver mais
fuck that

rajoute un brin de persil
juste pour faire beau

toute étalée sur le lit, la main dans les culottes
je m’imagine me marier
pendant deux heures

lundi 25 août 2014

no mayo at all


il y a un fou avec le sourire d’un enfant
deux clientes dans un restaurant qui lui font des tatas
« only a little bit of mayo, but actually, no mayo at all »
et la serveuse

ce soir elle dira
qu’elle les aime à l’infini
les chansons dans son ordinateur


après le yoga

un gâteau félicitations
d'avoir sué

à la friperie


je flatte des vêtements d’enfants
et le contour d'un bébé
se dessine
dans le vide des manches,
sur la poche du devant
des bisous esquimaux
pris dans les fibres

j’ai 24 ans et dans chaque visage,
qu’est-ce qui m’arrive

dimanche 24 août 2014

plus que



mascara
tellement hydrofuge que
cassable par en dedans
la sœur, je vais pas au gym me suer
le rouge prodige
aime-moi donc plus
que toutes mes poudres qui disent Paris